MENU
×
×

Aurexia
Newsletters

Choose your newsletter

    [honeypot honeypot-1456]

    ×

    Directive sur les Services de Paiement (DSP2)

    Dans le cadre de la DSP2, nous accompagnons les Fintechs dans leur démarche d’obtention de leurs agréments pour les services d’agrégation de comptes et d’initiation de paiement. Découvrez sans plus attendre l’approche d’Aurexia Consulting :

    Principaux objectifs :

    • Adapter le cadre réglementaire de la DSP1 à l’émergence de nouveaux services d’information sur les comptes et d’initiation de paiement.
    • Poursuivre l’ouverture du marché des services de paiement à la concurrence en instaurant le partage des données de comptes de paiements.
    • Renforcer la sécurité en exigeant la mise en place de normes techniques réglementées (RTS) portant sur l’authentification du client et sur les canaux de communication des données.

    La DSP2, un pas de plus vers la disruption du secteur bancaire

    Un marché des paiements en pleine mutation

    Le 13 janvier 2018 a marqué l’entrée en vigueur dans les Etats membres de la directive sur les services de paiement 2015/2366 (DSP2) qui vient abroger et remplacer son prédécesseur, la directive sur les services de paiement 2007/64/CE (DSP1). Cette directive révisée marque un nouveau tournant dans le marché des services de paiements, apanage historique des banques, et vient confirmer l’avènement des fintechs sur le marché des services de paiements.

    Ce terme générique largement employé à l’heure actuelle désigne ni plus ni moins ces nouveaux acteurs de la finance venant proposer des services financiers innovants en tirant profit des évolutions technologiques. Les fintechs ont ainsi contourné les barrières d’entrée d’un marché réputé difficilement accessible grâce au numérique. Force est de constater que ces acteurs viennent directement concurrencer l’offre des banques.  Le marché des services de paiements en est une parfaite illustration. Les fintechs ont en effet rapidement su prendre la vague de la révolution technologique et s’appuyer sur le changement de comportement du consommateur pour faire naître une nouvelle expérience du paiement.

    Tirant les enseignements de la DSP1, le régulateur a souhaité adapter le cadre réglementaire d’un marché des services de paiements en pleine mutation, alimenté par l’apparition rapide d’acteurs innovants. La DSP2 n’est que la suite logique des précédentes réglementations et affiche la volonté de créer un véritable marché des services de paiements favorisant la concurrence et l’innovation. Le mouvement de désintermédiation du secteur est donc désormais bien en marche et présente une réelle menace pour les banques.  Face à ces changements, ces dernières n’ont d’autres choix que d’accepter la réalité du marché et adapter leur stratégie en conséquence.

     

    Retour sur les premières initiatives de la DSP1

    La première directive sur les services de paiement 2007/64/CE (DSP1) est adoptée en 2007 et mise en œuvre par les Etats membres à partir du 1er novembre 2009. Cette directive vise alors à établir un ensemble de règles communes régissant le secteur des services de paiements à l’échelle de l’Union Européenne, et dictait par la même occasion les bases juridiques nécessaires à la création de l’espace unique de paiements en euros (SEPA). Ce projet permet ainsi de rendre les paiements transfrontaliers plus efficaces et moins coûteux, grâce à une convergence des normes nationales débouchant sur une harmonisation des processus et des systèmes de paiements.

    Toutefois, la DSP1 ne se limite pas à l’harmonisation des pratiques du marché et entame la première marche vers une ouverture du marché des services de paiement à de nouveaux entrants. C’est dans le cadre de cette directive que naît le statut de prestataire de services de paiement (PSP), regroupant six catégories d’acteurs dont les « établissements de crédit », les « établissements de monnaie électronique » et les « établissements de paiement ». Les banques, catégorisées comme « établissements de crédit » sont désormais contraintes de composer avec de nouveaux acteurs habilités à fournir des services de paiement.

    La DSP2 : l’adaptation du cadre réglementaire à de nouveaux acteurs

    Si la DSP1 marque la fin du monopole bancaire sur le marché des services paiement avec la création du statut de PSP, la DSP2 adapte le cadre réglementaire des services de paiement aux défis posés par l’innovation technologique et l’émergence rapide de nouveaux acteurs avec un double objectif à la clé : l’encadrement de nouveaux acteurs et la garantie d’un fort niveau de sécurité.  Le développement des fintechs de paiement donne en effet naissance à de nouveaux services de paiement qui ne sont pas couverts par le périmètre réglementaire de la DSP1 : les services d’agrégation de comptes et les services d’initiation de paiement. Les établissements fournissant ce type de services opèrent jusqu’alors dans un certain flou juridique, engendrant de nouveaux risques liés à ce type d’activité.

    Toujours dans la lignée de son prédécesseur, la DSP2 entend donc promouvoir la concurrence et l’innovation dans un marché des paiements en pleine transformation, tout en palliant les carences de la DSP1. La DSP2 vient donc parachever la construction d’un environnement favorable aux fintechs et vient consacrer deux nouveaux PSP que sont les prestataires de services d’information aux comptes (PSIC) et les prestataires d’initiation de paiement (PSIP). Ces nouveaux acteurs bénéficient désormais d’un statut juridique légitimant leur activité. Afin de pouvoir exercer leur activité en conformité avec le nouveau cadre réglementaire, ces acteurs doivent préalablement entamer des démarches auprès de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), chargée de procéder à un enregistrement pour les PSIC et de délivrer un agrément pour les PSIP. Plus concrètement :

    • Les PSIC ont pour vocation de fournir des informations consolidées concernant des comptes détenus auprès d’autres PSP, afin de permettre au consommateur d’avoir une vue d’ensemble de sa situation financière.
    • Les PSIP permettent, quant à eux, d‘initier un ordre de paiement à la demande du consommateur à partir d’un compte de paiement détenu auprès d’un autre PSP, l’objectif étant de permettre au consommateur de pouvoir envoyer ou recevoir de l’argent en ligne. Dans ce cas l’exécution de l’ordre est répercutée par le prestataire auprès de la banque.

    Le point commun entre ces nouveaux acteurs est de jouir d’un accès aux données des comptes bancaire en ligne de leurs clients. Car l’obligation pour les banques d’accorder à un PSP tiers l’accès sécurisé aux informations sur les comptes de paiements de leurs clients est au cœur de la DSP2. Les banques se voient donc contraintes, a minima, de traiter toutes demandes d’accès aux données de paiement sans discrimination aucune. Tout refus de donner l’accès à des PSIC et PSIP, dès lors qu’ils sont reconnus comme tels par l’ACPR, constitue une enfreinte à la DSP2 et doit être documenté et justifié auprès des autorités de contrôle.

    En plus de devoir dévoiler leur trésor à ces nouveaux acteurs, les banques devront également s’assurer de la mise à disposition d’interfaces de communication sécurisées pour assurer que le flux de données est sécurisé et contrôlé. Car jusqu’à présent, les nouveaux usages ont été permis par le recours généralisé au screen scrapping. Cette méthode simule la connexion du client, qui a préalablement confié ses données personnelles d’identification, afin de récupérer les données bancaires pour les stocker et les analyser. Largement décrié par les banques, ce procédé pose notamment des problèmes de sécurité des données et de vulnérabilité des utilisateurs. Le régulateur a ainsi souhaité encadrer ces pratiques.

    L’accès au compte de paiements des clients se fera désormais par le biais d’APIs, interfaces de programmation applicative, permettant aux prestataires tiers de se connecter aux systèmes des banques. Devant la technicité du sujet, la DSP2 a confié à l’Autorité Bancaire Européenne (ABE) le soin d’établir des standards techniques de réglementation (RTS). Ces nouvelles normes doivent couvrir le volet de la garantie de sécurité mis en avant par la DSP2 en élaborant une réponse technique aux exigences suivantes :

    • Généralisation de l’authentification forte de l’utilisateur
    • Protection de la confidentialité et de l’intégrité des données de sécurités de l’utilisateur
    • Application de normes communes sécurisées de communication

    Seul point noir du tableau à ce stade, ces RTS tant attendus ont longtemps été et semblent encore être un sujet de discorde entre d’un côté, les banques et l’ABE, et de l’autre, les fintechs et la Commission Européenne. Les premières souhaitent une généralisation des APIs afin d’assurer un échange sécurisé des données, les secondes craignent que ces APIs ne soient trop contraignantes.  A l’heure actuelle, la date d’entrée en application de ces nouvelles normes n’est pas certaine.

    Les RTS ont été publiés en février 2017 par l’ABE et devaient initialement être validés par la Commission Européenne avant fin 2017 et officialisés par la publication d’un acte délégué européen. Selon la procédure, l’entrée en application des RTS est prévue 18 mois après la publication de l’acte. D’après les estimations, l’application devrait ainsi être reportée à septembre 2019. Bien que le secteur se soit déjà adapté en ayant recours aux APIs, les PSP pourront, dans l’attente, continuer leurs activités et recourir au screen scrapping sans que les banques ne leur refusent l’accès.

    Impacts de la DSP2 sur le modèle bancaire traditionnel

    Les impacts de la DSP2 sur le modèle bancaire sont considérables. En premier lieu, la DSP2 contraint les banques à transformer leurs systèmes informatiques et processus associés. Dans le cadre des RTS, celles-ci doivent notamment mettre à disposition des interfaces d’échanges sécurisées et mettre en place de nouveaux processus de contrôles et de gestion des risques, avec les coûts que cela peut engendrer.

    Mais la DSP2 pourrait bien transformer de manière conséquente le secteur des services de paiement et le secteur bancaire en général. Les banques traditionnelles sont longtemps restées les acteurs forts et historiques du secteur des services de paiement car celles-ci ont le privilège de la relation directe avec le client. Elles détiennent donc une mine d’informations sur le comportement et les usages de leurs clients à laquelle d’autres acteurs ne pouvaient pas prétendre. Quelque peu restées dans le déni face aux diverses initiatives réglementaires d’ouverture du marché des paiements à la concurrence, ces dernières n’ont pas su capitaliser suffisamment sur leurs connaissances et exploiter les données dont elles disposent pour faire bénéficier leurs clients de services innovants.

    Avec la DSP2, ces mêmes données de paiement sont maintenant accessibles à de nouveaux acteurs qui proposent des services de plus en plus innovants. A une époque où les données sont le nerf de la guerre, ce partage de l’information constitue une réelle menace pour les banques. Plus agiles dans leurs modes de fonctionnement et à l’affût des évolutions comportementales, les fintechs sont à même de s’implanter rapidement sur le marché des paiements. Car l’enjeu de demain n’est plus d’avoir accès aux données des clients, mais bien de savoir les exploiter.  Dans ce contexte, les banques sont d’autant plus menacées par ces PSP qui proposeront rapidement de nouvelles solutions adaptées aux comportements des clients. Cette désintermédiation progressive risque de réduire la capacité des banques à proposer aux clients des produits et services adaptés à leurs besoins. Dans un scénario catastrophe, on pourrait imaginer certaines banques devenir de simples fournisseurs de services de back office : conservation de fonds et exécution d’ordres de paiements.

    Quel avenir pour le modèle bancaire ?

    La directive constitue certes une menace pour les banques mais elle est également porteuse d’opportunités qui dépassent le cadre de la DSP2.  N’ayant d’autres choix que de se conformer à cette nouvelle directive, les banques sont contraintes d’adapter leur stratégie aux nouvelles contraintes. Ne pas agir en conséquence et subir passivement la désintermédiation reste un scénario peu probable. Certaines ne se sont d’ailleurs pas fait attendre et les initiatives d’innovation dans le secteur bancaire se sont multipliées.

    Les banques ont tout intérêt à voir les fintechs comme de nouveaux partenaires et non des concurrents, pour pouvoir, ensemble, capitaliser sur des atouts complémentaires. En effet, les banques jouissent, en tant qu’acteurs historiques, d’un capital confiance et peuvent actionner des leviers de financement importants. Les fintechs proposent quant à elles une approche plus agile et génératrice d’innovation. Une approche partenariale aurait la vertu de propulser les banques sur les devants de la scène de l’innovation et permettrait de développer l’écosystème fintech. Pour ce faire, les initiatives, déjà en marche, sont de deux natures :

    • Une approche classique : l’investissement dans les fintechs

    Avec l’arrivée des nouveaux acteurs, le secteur bancaire a intensifié les investissements dans les start-ups financières. Cette approche semble être favorable à tous les participants. D’un côté pour les banques, qui peuvent élargir leur gamme de services en proposant de services innovants tout en gardant la propriété de leurs données ; de l’autre pour les fintechs, qui peuvent se reposer sur la solidité financière des groupes bancaires pour accélérer leur développement tout en conservant leur agilité.

    • Une approche nouvelle : le développement du modèle de l’Open Banking

    Avec l’arrivée des nouveaux RTS, les banques doivent mettre en place des APIs pour assurer la sécurité des données de paiement. Dans le cadre de ces développements, des APIs peuvent également être développées pour l’accès à des données hors-DSP2, tels que, par exemple, les données concernant les comptes d’épargnes classiques et les comptes d’épargne financière et d’assurance vie. Des partenariats pourraient ensuite être créés avec des acteurs sélectionnés afin de leur mettre à disposition ces APIs pour proposer des services supplémentaires. La banque capitaliserait ainsi sur un avantage comparatif de taille : la connaissance de données clients. Par la même occasion, elle se positionnerait comme un producteur de données, dont l’exploitation serait laissée au soin de partenaires. En plus d’assurer une nouvelle forme de revenu lié à la mise à disposition de données, ce modèle permet aux banques de devenir les initiateurs de nouveaux services innovants en s’appuyant sur un écosystème de fintech.

     

    La DSP2, vécue de prime abord comme une menace, serait-elle donc un mal pour un bien ? Force est d’avouer que la directive oblige les banques à repenser leurs priorités en plaçant les besoins du client et l’innovation au centre de leurs préoccupations. La stratégie gagnante semble nécessairement passer par une approche partenariale avec les fintechs. Car le réel danger pour les banques ne vient pas de ces acteurs mais bien des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), qui en plus de disposer de moyens financiers colossaux, ont mis l’exploitation des données clients au cœur de leur business model.

    Securities Holding Statistics : 2018

    Contexte et objectifs :

    La crise financière a révélé l’importance de détenir des informations précises, avec une granularité très élevée, sur l’exposition des groupes bancaires à des catégories de titres spécifiques.

    A cet effet, le règlement relatif aux statistiques sur la détention de titres (SHS) a été adopté par la Banque Centrale Européenne le 17 Octobre 2012. Des amendements ont été apportés à celui-ci dont le dernier date du 2 Août 2016.  Cette collecte a pour objectif de permettre à la Banque Centrale Européenne (BCE) d’assurer ses missions relatives au contrôle prudentiel et à  la stabilité du système  financier.

    Le reporting SHS a pour objectif de permettre à la BCE, assistée par les Banques Centrales Nationales (BCNs), de collecter des informations statistiques détaillées, titre par titre, portant sur les titres détenus par les secteurs institutionnels de la zone euro, ainsi que sur les titres émis par les résidents de la zone euro et détenus par des secteurs institutionnels n’appartenant pas à la zone euro.

    La première déclaration des données sectorielles et des données de groupe sur la base du règlement amendé débutera avec les données relatives à la période de référence de Septembre 2018.

    Règlement Générale sur la Protection des Données

    Le 14 avril 2016, le Parlement Européen a adopté le Règlement n°2016/679 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données : Règlement Général sur la Protection des Données Personnelles ou « RGDP ». Ce règlement a été publié au journal officiel le 4 mai 2016 et vient abroger la directive 95/46/CE.

    Champ d’application :

    • Le règlement général de l’Union européenne sur la protection des données entrera en vigueur le 25 mai 2018.
    • Son champs d’application est très large puisqu’il s’applique à tous les traitements de données personnelles de citoyens de l’Union Européenne, en entendant les données personnels comme tout type de donnée permettant d’identifier formellement une personne.

    Objectifs :

    • Renforcer le contrôle des citoyens européens sur l’utilisation de leurs données personnelles
    • Unifier les réglementations relatives à la protection de la vie privée dans l’Union européenne

    Avec le secteur de la Santé, le secteur Bancaire et Financier est l’un des plus impactés par cette nouvelle réglementation. L’identification des données personnelles et leur traitement représentent à eux seuls un challenge de taille…

    RGPD

    Les Fintechs de Paiements et de Financement

    Le marché des paiements électroniques est en croissance d’environ 10% par an depuis 2014. Les flux de paiements prennent plusieurs formes : transactions cartes, paiements domestiques, paiements internationaux, prélèvements, bitcoins, et … blockchain. Les canaux de financement ne se limitent désormais plus aux banques ou aux marchés financiers permettant ainsi aux particuliers et entreprises de trouver de nouveaux leviers de croissance. L’arrivée récente sur leurs marchés de nombreuses fintechs, bien aidées par les différentes dispositions règlementaires afférentes (SEPA, DSP I, DSP II…), représentent une menace pour les banques, mais aussi, paradoxalement, de fortes opportunités. Il existe ainsi un éventail très large de possibilités, en intégrant les contraintes contemporaines de dématérialisation et d’instantanéité.

    Analytical Credit Dataset

    Le 18 mai 2016, la Banque Centrale Européenne (BCE) a publié la règlementation sur la collecte des données des encours de crédit AnaCrédit (Analytical Credit Dataset). L’objectif du régulateur est d’homogénéiser les mécanismes de surveillance nationaux, mieux appréhender l’appréciation par les banques du niveau d’endettement des contreparties et d’harmoniser les politiques d’octroi des crédits au sein de l’Union Européenne. Le reporting AnaCrédit ambitionne également d’harmoniser au niveau européen les disparités constatées dans la collecte actuelle des registres de crédit nationaux (CCR – Central Credit Register). Chaque régulateur local se prononcera sur le complément ou le remplacement du CCR existant par AnaCrédit.

    L’Assurance en 2017 : Tendances Marketing et Innovations

    Avec des cotisations croissantes sur l’Assurance de Personnes et sur l’IARD, 2016 aura été, une fois encore, une année florissante pour le secteur en France. L’écosystème même de l’Assurance a connu de fortes évolutions et l’arrivée des Insurtechs comme nouveaux acteurs laisse présager un bouleversement des codes du marché traditionnel. Que nous réserve 2017 ? Nous proposons de partager, en quelques points, les tendances majeures en Assurance qui, selon nous, marqueront l’année à venir…

    Chaîne de valeur : fragmentation et spécialisation

    Avec l’arrivée de nouveaux entrants et l’attente toujours plus forte de transparence, de personnalisation et de flexibilité, les consommateurs n’auront plus affaire à un seul acteur traitant l’intégralité de la chaîne de valeur mais à un ensemble de fournisseurs proposant des produits et des services spécifiques.

    • L’expansion des assurtechs* positionnées sur une partie spécifique de la chaîne de valeur va s’accentuer. De l’innovation produit (Otherwise, l’assurance P2P à la française) à la fourniture de services à forte valeur ajoutée en passant par des solutions innovantes de relation client, le panorama des acteurs de l’Assurance continuera à s’enrichir. Les assureurs traditionnels ont compris l’intérêt de nouer des partenariats avec ces start-ups qui seront vecteurs de différenciation, d’acquisition et de fidélisation client. Covéa a ainsi récompensé Testamento pour le Prix InsurTech 2016, qui permet de réaliser un testament en ligne, sans passer par un notaire.
    • De nouveaux modèles de distribution comme les plateformes participatives de mutualisation des risques, comme inspeer.me, ou les agrégateurs de produits et services d’assurance devraient également continuer à surfer sur la vague du digital. Ainsi, même si le nombre d’acteurs explose sur la chaîne de valeur, le consommateur pourra bénéficier d’une vision agrégée de la meilleure réponse à son besoin. Certains marchés de niche, peu couverts en termes de distribution jusqu’à maintenant, devraient bénéficier de nouveaux entrants spécialisés. Coverwallet, par exemple, propose une solution automatisée accompagnant les PME dans la qualification de leurs besoins, la comparaison des offres du marché, la souscription et la gestion de leurs contrats.

     

    Digitalisation : source de technologies innovantes pour les assureurs traditionnels

    Le digital et les technologies mobiles permettent aux assureurs d’ouvrir le champ des possibles dans la redéfinition de l’expérience client et dans l’optimisation des coûts. L’avènement du multicanal devrait encore améliorer l’interopérabilité des processus entre les canaux, comme l’a fait Natixis Assurances en proposant la déclaration de sinistres par sms.

    • Les acteurs vont expérimenter et généraliser de nouvelles solutions de relations client. Les chatbots** (expérience en cours entre Aviva et Alexa) et les interactions conseillers-clients en réalité augmentée continueront à apparaître en avant-vente, en gestion de contrats et de sinistres ou encore dans le cadre d’actions de prévention. PNB MetLife en Inde utilise déjà la réalité augmentée pour promouvoir l’assurance vie auprès des plus jeunes avec la solution ConVRse. En France, le Groupe APICIL l’utilise pour faciliter la prise de contact des commerciaux avec ses clients. La gamification constitue également un levier important pour toucher de manière ludique des cibles plus jeunes et de multiplier les occasions de contact avec les clients.
    • Les objets connectés (IoT : Internet of Things / IdO : Internet des Objets) ont été, au départ, utilisés sur le marché de l’assurance Auto pour permettre la tarification comportementale comme le « Pay how you drive ». Direct Assurance a d’ailleurs été un des premiers à lancer l’offre YouDrive. Aujourd’hui, ce sont les solutions autour de la maison intelligente qui connaissent le plus grand essor. Macif protect, par exemple, comprend un équipement de surveillance à distance : caméra consultable sur smartphone, centrale d’alarme ou éclairage activables à distance, …. La technologie connectée est aussi utilisée en santé, comme chez Generali avec Vitality qui permet de suivre le bien-être des salariés de ses entreprises clientes (suivi et recommandations sur l’alimentation et le mode de vie, …). C’est l’opportunité pour les assureurs d’apporter des services complémentaires hors assurance à l’assuré et d’intensifier les interactions avec lui.

    Evolution des usages : nouveaux besoins à assurer et innovation produit

    De nouveaux risques apparaissent avec les modes de consommation actuels, incitant les assureurs à innover dans leurs offres.

    • Avec le développement de l’économie collaborative, le secteur de l’assurance a vu de nouveaux partenariats apparaître : Axa et Blablacar, Allianz et Drivy, MAIF et GuestToGuest. Axa propose d’ailleurs une assurance Ma Mobilité Auto qui permet d’assurer le prêt d’une voiture pour une courte durée. Sources de revenus complémentaires, ces assurances liées à des besoins spécifiques et courts termes nécessitent de nouvelles modélisations de risques et de tarification sans pouvoir bénéficier d’un historique important de données.
    • Avec les Certificats Mutualistes, les assureurs souhaitent, grâce à ce nouveau produit, renforcer la relation sociétaire dans une logique de diversification ou d’augmentation de leurs fonds propres. Les Caisses Régionales de Groupama et AG2R La Mondiale ont par exemple lancé leurs émissions récemment et il y en aura probablement d’autres à venir.
    • Les assurances affinitaires répondent aux nouveaux besoins de couverture personnalisée souhaitée par les consommateurs et sont également une opportunité de nouveaux leviers de croissance pour les assureurs. Axa s’est, par exemple, rapproché de Trov pour proposer une assurance qui couvre les objets personnels.
    • Parce que les assureurs doivent multiplier les occasions de contact avec leurs clients et leur apporter toujours plus de valeur, le marché ne manque pas d’originalité dans la proposition de nouveaux services qui sortent du domaine habituel de l’assurance. Le partenariat Matmut et Cbien permet de réaliser un inventaire de ses biens mobiliers quand MAAF propose un Assistant Air qui donne des informations sur la qualité de l’air.

    Data mining et assurance : l’affinement des modèles prédictifs

    Même si la collecte et l’utilisation des données personnelles restent controversées et règlementées, les assureurs souhaitent affiner encore davantage leurs modèles en utilisant la mine d’informations mise à leur disposition. Les sources de données se multiplient, permettant aux acteurs d’identifier de nouvelles variables explicatives, comme c’est le cas entre les domaines bancaire et assurantiel pour les bancassureurs par exemple.

    • Grâce aux technologies connectées, les assureurs peuvent bénéficier d’informations en temps réel. Ce caractère instantané est un moyen d’enrichir au fil de l’eau les modèles statistiques en identifiant plus rapidement les facteurs de risques (les conditions routières et climatiques) et en informant les assurés. C’est le cas du français Meteo Protect qui, via la collecte de données en instantané, offre aux entreprises et aux institutions des produits de couverture financière qui indemnisent quand la météo impacte leur chiffre d’affaires.
    • Les domaines d’application du data mining*** sont essentiellement de trois ordres pour les acteurs de l’assurance : l’élaboration et l’affinage des modèles prédictifs de management du risque (exclusions de certains risques pour réduire la sinistralité) mais également d’identification des besoins (parcours d’équipement, suggestions commerciales pour le conseiller, personnalisation du parcours client en fonction de ses usages, …). Enfin, l’utilisation des données peut servir le domaine Sinistre pour améliorer la détection des fraudes comme pour optimiser la gestion des indemnisations.

    RPA et Blockchain : nouveaux leviers de rentabilité et d’optimisation

    En quête de leviers d’optimisation de leurs processus et de gains de productivité, les assureurs vont continuer à exploiter les techniques d’automatisation qui sont déjà mises en application dans le secteur financier.

    • La RPA ou Robotic Process Automation, consiste à faire reproduire par un robot des tâches standard et récurrentes réalisées par des humains. Les champs d’application en assurance sont nombreux et encore inexploités. Fukoku Mutual Like Insurance utilise notamment la technologie Watson d’IBM pour la gestion des remboursements de santé.
    • Les acteurs de l’assurance portent également un intérêt croissant pour la technologie Blockchain qui pourrait permettre à plusieurs parties d’exécuter des contrats digitaux (smart contrats) et des transactions de manière sécurisée, transparente et vérifiable. La startup française Stratumn présentait récemment son prototype LenderBot, une plate-forme de prêt d’objets entre particuliers fonctionnant de manière autonome, jusque dans la souscription de l’assurance, grâce à la technologie Blockchain.

    Les enjeux pour 2017 sont donc colossaux pour les assureurs qui devront étudier les opportunités à surfer sur ces nouvelles tendances. Leurs méthodes de travail voire leur organisation sera à adapter : entités pilotes dédiées en interne, coordination des initiatives groupe, approche collaborative, co working, travaux menés en « Test and Learn ». De grands programmes de transformation vont donc se poursuivre ou se lancer et nécessiteront un accompagnement spécifique qu’Aurexia, cabinet de conseil au cœur de ces sujets, peut vous apporter.

    * Assurtech / Insurtech : entreprise proposant et exploitant des technologies innovantes appliquées au secteur de l’assurance

    ** Chatbot (agent conversationnel) : interface homme-machine utilisant l’intelligence artificielle pour dialoguer avec un utilisateur

    *** Data mining : extraction et analyse d’une grande quantité de données

    Initiatives digitales pour les acteurs de l’assurance

    Aurexia a étudié le positionnement et les initiatives prises en matière de stratégie digitale pour 6 acteurs majeurs de l’assurance représentatifs du marché (assureur, mutuelle, bancassureur, institution de prévoyance).

    Dans un contexte particulièrement difficile (faiblesse des taux, pression sur les coûts, nouveaux entrants, évolution des modes de consommation, place grandissante des objets connectés, Assurtech, avalanche réglementaire S2 / ANI / Loi Hamon / DDA / Eckert, ….), le digital doit prendre toute sa place au sein des programmes de transformation  des assureurs: évolution des modalités d’entrée en relation, introduction de services mobiles innovants, modernisation des réseaux de distribution, évolution du business model induit par les nouvelles réglementations,

    Robotic Process Automation

    L’automatisation des métiers administratifs, comptables et de gestion par l’utilisation de Robots est une actualité et une forte opportunité dans vos métiers. En parallèle du développement des Robot Advisors dans la gestion de portefeuille, les robots sont également une technologie puissante et adaptée pour automatiser vos processus opérationnels…

    Mise en place d’un progiciel Marché

    CONTEXTE :

    La Direction de l’Organisation d’un des principaux groupes mutualistes français a souhaité renforcer le pilotage de son projet d’implémentation de MUREX Front-to-Back pour l’ensemble de l’activité de la salle des marchés du groupe (compte propre, intermédiation clientèle, refinancement).

    OBJECTIFS :

    • Assurer la mise en production de la solution MUREX dans les délais impartis par un renforcement du pilotage global
    • Accélérer la phase de recette métier par une meilleure coordination/organisation des travaux, et par une assistance aux métiers :

    ─ Front-offices Clientèle et Refinancement ;
    ─ Middle-office Marchés ;
    ─ Back-offices Clientèle, Marché, Dénouement, Comptable.

    • Structurer les travaux et mettre en place le dispositif de suivi d’avancement pour donner de la visibilité au Management

    PRINCIPALES RÉALISATIONS :

    • Détermination du périmètre de recette de Qualification métier, à partir d’une matrice d’activités/processus métier
    • Quantification du nombre de cas prévus, exécutés, KO/OK
    • Planification du reste à faire, et mise en place d’un plan de charge ressources internes/externes
    • Coordination quotidienne et hebdo : prérequis, synthèse, monitoring, etc
    • Conduite du changement
    • Mise en place des outils de pilotage : recette, anomalies, plan de charge, planning des jalons stratégiques, risques projet, suivi MOE, etc

    Your browser seams obsolete.

    To enjoy a good experience on our website, please download the latest version of your browser.